le Sauna pour débutants

Publié le par bea attitude

Le premier sauna est toujours une aventure où se mêlent excitation et inquiétude.

Aucune tricherie possible.

Pour les plus jeunes, les questions de fond ne se posent pas. La pensée première est de savoir si l'on pourra faire comme les autres, car il n 'y a pas moyen de tricher, le sauna est à 80°C pour tout le monde et le bain froid à 18°C, seule la douche offre la possibilité de moduler.

De plus, la nudité ne permet pas de masquer ses réactions. D'ailleurs, un groupe d'adolescents qui fait l'expérience du sauna se remarque par ses éclats de voix, ses mouvements saccadés, ses va-et-vient incessants. Rien de grave, si ce n'est le désagrément imposé aux autres usagers, mais cela montre surtout le manque d'informations quant à la pratique et aux vertus du sauna.

Que la séance de sauna soit un moment de plaisir et de détente, nous ne le contestons pas, mais on ne doit pas jouer avec le chaud et le froid dont les actions en profondeur mobilisent une grande quantité d'énergie pour réguler les diverses fonctions.

Des inquiétudes par ignorance.

Pour les moins jeunes, l'inquiétude prend des allures de doute. Pourrai-je résister à une telle température ? - Ne vais-je pas étouffer ? - Je ne pourrai jamais aller dans le bain froid.- La douche doit être glacée et obligatoire ! - Mon cœur ne résistera pas !- Ce sont les réflexions que nous entendons et dont sont responsables l'ignorance et les idées fausses.

Il est primordial de connaître les raisons pour lesquelles on décide de faire un sauna. Est-ce pour "essayer" sans autre but ? Est-ce pour "se sentir mieux", pour "se relaxer" ? Le sauna est-il envisagé comme moyen de désintoxiquer son organisme ou bien tout simplement pour chasser la fatigue musculaire due à une activité sportive ? Ces motivations liées à l'âge et à la vigueur du sujet permettent de mieux définir les modalités de la séance.

En effet, une personne saine, sportive, qui recherche dans le sauna un moyen de se détendre et de chasser sa fatigue, pourra dès le début effectuer 3 phases complètes. Alors qu'une personne possédant une vitalité faible et une santé précaire devra se contenter de 1 ou 2 passages, en évitant l'immersion dans le bain froid. Elle doit limiter les réactions contraires pour permettre à son organisme de réagir. Avec une vitalité basse et des surcharges métaboliques importantes, on évitera les actions extrêmes.

Il faut savoir tempérer les ardeurs et rassurer les inquiets.

Ainsi, il est préférable de faire ses premières séances de sauna seul, car les conseils donnés au départ seront respectés, et le sujet plus à l'écoute de lui-même, ne forcera jamais ses réactions. Être accompagné d'amis, offre l'avantage de se laisser guider et de ne pas se sentir isolé, mais l'agrément a son revers.

On se laisse entraîner par ceux qui ont l'habitude et ainsi on dépasse ses limites. On constate souvent une fatigue générale, des capillaires distendus, un cœur qui reprend difficilement son rythme. Les habitués, ignorants des mécanismes profonds du sauna, ne savent pas expliquer au débutant ses réactions et le conseillent en fonction de leurs propres sensations.

Les bonnes habitudes dès le début.

Les bonnes habitudes se prennent dès le début: la première avant d'entrer dans le sauna est la douche, pour l'hygiène et pour réchauffer le corps par la vasodilatation des capillaires cutanés. De cette simple pratique peut dépendre la réussite ou l'échec de la séance. Ensuite, on pénètre dans la cabine et l'on choisit la banquette la plus basse. On étale sa serviette et l'on s'assoit les pieds sur le banc ou les jambes allongées.

Deux passages pour une 1ère séance.

L'air chaud ne manque pas de surprendre et les muqueuses nasales sont les premières agressées, ce désagrément disparaît très vite, et après quelques séances on ne le ressent plus du tout. Regardez l'heure, car la séance n'excédera pas 8 à 10 minutes; c'est un impératif à ne pas dépasser, mais pas à atteindre coûte que coûte.

Si la chaleur se révèle désagréable et si l'impression de brûlure persiste, il faut sortir. La porte d'un sauna n'a pas de serrure, il suffit de la pousser pour qu'elle s'ouvre. Quelle que soit la durée de ce premier passage, que la sueur soit apparue ou non, on prend une douche tiède ou fraîche et l'on se dirige vers la salle de relaxation où l'on se repose jusqu'à ce que la paix organique soit retrouvé: 10 à 15 minutes suffisent, mais rien n'empêche de prolonger ce repos.

Lorsque l'on se sent dispos, on revient dans la cabine après être passé sous la douche.

Ce deuxième passage est, en général, mieux supporté, car la sueur plus abondante protège le corps en s'évaporant. Malgré ce confort relatif, les 10 à 15 minutes ne seront pas dépassées. En sortant, la douche sera choisie plus fraîche et pour ceux qui se sentent bien, rien ne leur interdit le bain froid. Il sera court, de 10 à 30 secondes.

Le repos qui suit laisse une impression de grand calme et favorise l'assoupissement. On peut pour une première séance s'arrêter là; mais, si on en éprouve le désir, on peut effectuer un 3ème passage. Le même protocole sera respecté, avec une durée souvent plus courte car la chaleur se révèle plus incommodante que lors de la 2ème phase.

La douche ou le bain froid doit soustraire la chaleur emmagasinée et permettre à la température de se normaliser. Ne pas oublier qu'il est impératif, pour des raisons d'hygiène, de se débarrasser de sa sueur sous la douche avant de pénétrer dans le bain froid.

La sudation neutralisée, un dernier repos permet de retrouver tout son tonus. C'est à ce moment là que l'on sent son corps léger et que l'on éprouve la sensation d'une grande récupération d'énergie. Ceci témoigne d'une séance réussie.

Vigilance dans le sauna.

Si la sudation est la finalité du sauna, les premières séances ne déclenchent pas systématiquement la suée. Certains sujets possèdent une peau mal irriguée soit par perte des capillaires, soit par isolement dû au tissu conjonctif cellulitique, et les glandes sudoripares atrophiées n'évacuent pas de sueur ce qui limite les temps de séjour dans le sauna.

Insister n'améliore pas la situation, bien au contraire, on assiste alors à une congestion des vaisseaux sanguins qui dessinent des marbrures sur le revêtement cutané. Les cuisses, le haut du thorax et l'abdomen sont les zones les plus affectées. Aux premières marques, il faut sortir.

Ce signe visuel intervient toujours après une sensation de brûlure dans la zone concernée. Là encore, nous avons constaté que ce phénomène fréquent chez la femme, ne se produit que lorsque cette dernière bavarde avec une amie ou feuillette un magazine. Son attention détournée, elle ne perçoit plus les informations de son corps.

Nous répétons qu'il est essentiel de rester attentif aux réactions de son organisme. On comprend mieux désormais l'attitude presque religieuse du Finlandais, tout à l'écoute de son corps pour exploiter avec la plus grande finesse les bienfaits du sauna.

Patience, la transpiration viendra !

C'est finalement au fil des séances que l'on maîtrise la technique et que le corps ajuste ses réactions. La sudation apparaît de plus en plus rapidement, et son abondance répartie sur toute la surface cutanée permet des séjours plus longs dans la cabine.

Pour ceux qui transpirent peu ou prou, qu'ils ne s'inquiètent pas, de séance en séance ils verront les gouttelettes de plus en plus nombreuses se former sur le front, le thorax, le dos, l'abdomen, les bras et enfin les jambes, ces dernières étant toujours les plus rebelles à la sudation.

Le bain froid, toujours plus apprécié, deviendra un complément indispensable pour le baigneur qui saura alors maîtriser sa perte calorique et favoriser sa réaction glandulaire si revitalisante. Une dizaine de séances effectuées régulièrement, se révéleront nécessaires pour adapter son comportement au chaud et au froid et en retirer les premiers bénéfices.

Publié dans Conseils

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