EPAULE : PORTE DES DIEUX le type de relation à autrui

Publié le par bea attitude


Le tronc représente un quadrilatère. C’est le lieu du vécu et du travail de nos émotions. Venant de nos racines que sont nos jambes, nous y entrons par les hanches, que la Tradition appelle « les portes des hommes ». Celles-ci symbolisent l’entrée dans l’humanité. Puis, après notre expérience dans le tronc, nous sommes en connexion avec notre tête par notre cou – c’est le chemin de la pensée - et avec nos bras – c’est le chemin de notre position au monde.

Cette partie du parcours commence par l’épaule, que Annick de Souzenelle nomme « Porte des Dieux », et qui pose la question : sur quelles bases et quels principes est-ce que je me positionne par rapport au monde, par rapport aux autres ?

Le monde, ce sont soit les enfants qui résonneront plutôt avec l’épaule gauche, soit les parents, conjoints, relation sociales et professionnelles, qui résonneront plutôt avec la droite.

Les choix de l’Homme

La verticalisation de l’ être humain a libéré ses membres supérieurs de la nécessité de porter le corps, comme c’est le cas dans la position animale à quatre pattes.

Le bras bénéficie donc d’une grande liberté de mouvement. Comment vais-je utiliser ce membre maintenant libre. ? Je peux l’utiliser pour frapper comme une arme, pour embrasser, pour serrer la main, pour prendre ou pour donner. Je vais avoir le choix entre divers types de schémas relationnels. Dominant ou dominé. Douceur ou violence. Partage ou égoïsme. Prendre ou recevoir.

Vis - à - vis des autres, quelle position vais - je prendre et quelle est la règle qui va gouverner  ma relation à autrui ? C’est cette question qui est posée dans l’épaule. Suis-je plus proche des Dieux dans le partage et l’amour ? Dans cas idéal, mes épaules me serviront avec douceur. Leur bonne santé sera le signe que ma progression vers la “ Porte des Dieux “ se déroule bien. Suis-je encore proche de l’animal dans une relation de domination-soumission ? Dans ce cas, la somatisation à l’épaule me guette.

Ce que disent les maux
Le conflit de base sera la douleur au début, puis la périarthrite d’épaule dans une forme plus avancée et un conflit évoluant depuis plus longtemps. Il y a là une forte notion de colère. Donner de mauvais coups ou recevoir de mauvais coups. La périarthrite pose la question de la position en tant qu’être humain.

Une dominance excessive conduira vers la capsulite qui deviendra rétractile quand le conflit se figera dans les certitudes qui ont mené à l‘échec de la relation.

Il faut bien comprendre que dans ce cas, c’est notre conscience profonde qui nous dit par l’épaule “ tu es beaucoup trop autoritaire et dirigiste, je te bloque pour que tu ne puisses plus m’utiliser comme tu l’as fait jusqu’à présent “.

A l’inverse, une position de dominé(e) donnera des luxations récidivantes traduisant un faiblesse de l’autorité personnelle ou une autorité moindre de celle qu’on aimerait avoir. Cette situation de passivité subissant l’autorité se traduira après un certain temps par des calcifications articulaires, forme figée et cicatricielle.

Les craquements de l’épaule sont un signe de même sens.
La rupture de la coiffe des rotateurs renvoie à un conflit interne plus fort encore. C’est la situation d’un dominé qui à la fois accepte et refuse sa soumission. Cela se termine par une rupture de ce muscle clef pour lancer un coup de poing bien en face. La coiffe c’est le couvre - chef. Ici, le chef aimerait bien se démasquer et s’afficher à découvert. Il est important de remarquer que pour l’épaule, des aspects assez proches cliniquement, comme la capsulite et les calcifications, ont des significations opposées, que seule l’expérience a pu mettre en évidence.

Le bras tient le glaive et l’épaule tient le bras…
Certains types de douleurs ont un langage plus spécifique. Le mouvement postérieur douloureux (croisement des bras dans le dos) montre une difficulté à être soumis ou obéissant. D’ailleurs, le mouvement type d’enlever le soutien - gorge n’est - il pas le prélude au fait de se donner. ? Les algodytrophies qui se manifestent par des douleurs et un retard de cicatrisation après fracture renvoient à un conflit masqué et ancien de l’épaule, mais qui ne veut pas dire son nom et être reconnu.

Les tics de l’épaule sont des désirs de frapper qui ne vont pas jusqu’au bout et sont frappés d’interdit. Une volonté impossible de se débattre et de pouvoir se battre.

La difficulté à frapper, comme ne pas savoir donner ses coups en boxe ou en karaté, est du même registre dans une forme atténuée. Le bras est en fait le glaive au sens biblique. L’épée-langue qui permet d’affirmer son verbe et sa position.

Le bras s’attache sur le corps par l’épaule qui apparaît dès lors comme l’assise de la justesse de notre acte, de notre verbe et notre position au monde.


Parangon : Les épaules sont « les portes des dieux » : elles grincent et se coincent lorsque l’amour du pouvoir se ferme au pouvoir de l’amour.

Publié dans Métamédecine

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