La souffrance qui nous fait grandir.

Publié le par bea attitude

Pourquoi accueillir autant la souffrance que le plaisir? Voici le sujet de ce deuxième article portant sur le processus de transformation et de guérison spirituelle. 

Lorsque nous vivons dans la négation, nous sommes très malheureux. Nous vivons en état de guerre et nous ne le savons même pas. Nous sommes en guerre contre la « vie », contre l'humanité. Nous refusons d'être humain. Nous refusons cet aspect de la vie humaine qui est faite de souffrance, de peines, de déceptions, de pertes, de toute une panoplie d'émotions et d'événements. Nous refusons le changement et le mouvement, nous ne voulons que ce qui est agréable. Nous ne voulons qu'une partie de la vie. Si nous voulons guérir et nous transformer, nous sommes appelés à nous ouvrir à l'autre moitié de la vie qui est aussi l'autre moitié de nous-mêmes. La moitié qui nous fait souffrir, la moitié que nous ne cessons de fuir depuis notre premier souffle et même parfois avant.

Le chemin de la guérison et de la transformation est un chemin d'unification vers l'acceptation de cette autre moitié de la vie. C'est ce que tous les chemins spirituels nous enseignent, l'acceptation totale de ce qui est. Apprendre à dire oui à notre souffrance est la porte d'entrée de notre guérison. 

Nous devons nous souvenir qu'il existe un état de conscience où nous existons qui est au-delà du plaisir et de la souffrance et qui englobe ces deux polarités : le niveau de l'être éveillé à sa nature véritable, un niveau de conscience où la relation sujet-objet disparaît. C'est le niveau où les contraires sont réconciliés, où ils ne sont plus séparés mais complètement unifiés comme les deux côtés de la même médaille. C'est le niveau de conscience qui unit. Dans notre conscience dualiste, nous vivons toujours polarisés d'un côté ou de l'autre de la médaille, dans la souffrance ou le plaisir. 

En vivant à partir d'un niveau d'une conscience qui unit, nous apprenons à expérimenter les opposés d'une façon harmonieuse. Nous pouvons accueillir autant le plaisir que la souffrance et de cet accueil émergent une joie et une paix réelles; la joie d'être en vie et de couler avec tous les changements que la vie apporte; d'être partie intrinsèque de son mouvement perpétuel, autant, au dehors de nous qu'en dedans de nous; la joie de ne plus être séparés de quoi ou de qui que ce soit; la joie d'être à l'aise partout; la paix d'être enfin réconcilié et réunifié. 

Lorsque nous cessons de réagir négativement à nos malaises, nous créons un climat d'accueil et de détente à l'intérieur de nous-même. Nous nous donnons un nouvel espace pour exister et pour réellement explorer ce qui se passe en dedans de nous. Nous nous plaçons dans un état d'écoute et de réception. Nous cessons de subir pour nous ouvrir à une nouvelle relation avec ce que nous ressentons et avec nous-même. Nous pouvons peu à peu diminuer notre réaction négative et par le fait même, notre souffrance secondaire. Nous voulons entrer en contact avec la blessure originelle pour la ressentir, la vivre, l'intégrer et guérir. Notre souffrance devient alors révélatrice et constructive.

Publié dans Conseils

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