La diarrhée.

Publié le par bea attitude

laisser couler la vie pour ne pas capter les croyances

Pierre a deux ans et vient me voir pour des diarrhées chroniques. Sa maman en a assez des culottes tachées et des cacas en urgence. Rien n'y fait, ni les cures répétées d'antibiotiques, ni les modifications judicieuses de régime. Cela n'arrange rien, car l'ambiance n'est déjà pas très bonne. « Pierre n'obéit pas du tout », me dit sa maman, « II n'en fait qu'à sa tête, et moi j'aime que les choses filent droit. Mon mari me dit toujours que je suis trop rigide et que je devrais prendre plus les choses comme elles viennent. Je pense qu'il a raison, mais c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à faire autrement ». Pierre, lui, est beaucoup plus libre : il ne garde rien, sitôt entré, sitôt sorti.
Quand nous mangeons quelque chose qui ne nous convient pas, nous avons deux solutions : ou nous le vomissons de suite, si c'est clairement agressif, ou nous avons une diarrhée si ce n'est, en fin de compte, pas bon pour nous. C'est ce que fait Pierre, par réflexe, autant que par liberté. Ce qui est le plus libre en nous, c'est l'enfant. La diarrhée, dans sa forme prolongée et chronique chez les enfants, traduit souvent un conflit prolongé d'autorité, avec un enfant de caractère assez libre.

La tourista, rencontre d'autres cultures

Quand nous partons en voyage dans les pays chauds, Afrique du Nord ou ailleurs, il y a une maladie que nous rencontrons assez souvent : la tourista.
Manière élégante de qualifier la diarrhée habituelle des touristes nouveaux venus dans un pays. Quand nous arrivons dans un nouveau pays, une nouvelle civilisation, nous devons nous adapter, en commençant par l'alimentation, premier abord de la vie. Et, pour accueillir de nouvelles choses, il nous faut d'abord faire le vide... ce que nous faisons de force, si nous ne savons le faire de gré. Est-ce un hasard si le « côlon » et les « colonies » ont une origine commune ? Coloniser, c'est exporter, « de force », notre culture et nos principes de vie. Le côlon est le lieu de toutes nos habitudes et tous nos préjugés culturels, éducatifs, sociaux. Pour avancer, il nous faut les évacuer.

Différencier pour avancer, séparer pour réunir

Dans la physiologie digestive, le côlon intervient à la fin du processus de digestion. L'intestin grêle, qui le précède, a fait l'essentiel de l'absorption. Il reste au côlon, ou gros intestin, à jouer son rôle de réabsorption de l'eau et des minéraux. Il gère l'eau, le sec et l'humide, la différenciation.
Revenons à la genèse : au deuxième jour. Dieu sépare les eaux d'en haut, le ciel, et les eaux d'en bas. Moment délicat, le seul jour où, à l'inverse de tous les autres jours, il n'est pas dit « Dieu vit que cela était bon ». Moment délicat et essentiel aussi pour nous que la différenciation des eaux, moment délicat que celui qui conduit au stade anal, où l'on accepte de lâcher nos « cacas », de dire que notre être s'arrête à un moment, que c'est une des premières lois de la vie que notre finitude. Acceptation du nouveau, avarice du stade anal, lâcher de l'ancien, limites de nous-mêmes. Les lois, qui gèrent notre relation aux autres, le lâcher. Le côlon est bien le lieu de tous les préjugés à lâcher.

Publié dans Métamédecine

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C
Bravo pour cet article sur la santé naturelle. Si vous cherchez d'autres articles sur la santé naturelle, jetez un oeil sur http://magazine.idph-europe.com/sante_naturelle/soigner_grippe_naturellement.php
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